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1. |
Chapitre 1
04:34
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Tu fermes l’écran, t’en as eu ta dose
On ne parle que d’ces manifs inefficaces qui s’imposent
Impossible de saisir exactement ce qu’elles proposent
(Mais elles n’ont lieu que la nuit)
Ces gens sont en colère, c’est évident
Mais leur message n’est pas clair
Ils sont impertinents, ils font des menaces en l’air
Mais elle se multiplient de plus en plus intenses
L’Internet déborde des captations de leurs violences
Est-ce le populisme qui fait ses dents?
La police reste prudente
Après tout, la majorité sont des hommes blancs
Hausse de l’insomnie, hausse du niveau de la mer
Hausse de la température, hausse de la colère
L’agressivité c’est une chose, la corrélation une autre
On commence à croire qu’aucune idéologie n’est en cause
Les articles circulent, les théories foisonnent
Tu passes des heures à lire les nouvelles hypothèses
Une deuxième rage, le mal, une maladie mentale
Certain croient que Dieu s’ennuie
Pour d’autres ça reste politique
Les gens atteints ne devraient pas craindre pour leur vie
Mais on commence à craindre pour la vie des autres
Pour l’instant, quelques attaques isolées seulement
Tu ne les as jamais entendus crier
Mais ils crient
La rumeur court qu’un audacieux se serait glissé
Dans une foule pour en faire un film mémorable
C’était innocent, c’était pour rire un coup
Mais soudain ce silence qui donne la chair de poule
Tous les membres du groupe, tous se tournent vers l’idiot
Tous les membres poussent un cri, tous se jettent sur lui
Les images captées marquent l’imaginaire
La population affolée demande protection
L’antiémeute est inefficace
Ni les bâtons ni les armes ne suffisent à les faire taire
Et les nuits suivantes les nouveaux violents sont en uniforme
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2. |
Chapitre 2
04:13
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Ferme ta porte!
Ferme les rideaux!
Ferme la lumière!
Enferme-toi!
Confine-toi!
Isole-toi!
Ferme ta porte!
Ferme les rideaux!
Ferme la lumière!
Enferme!
Confine!
Isole!
Ferme ta porte!
Ferme les rideaux!
Ferme la lumière!
Enferme-toi!
Confine-toi!
Isole-toi!
Ferme ta porte!
Ferme les rideaux!
Ferme la lumière!
Le jour est
Sans danger
Beau soleil
Douce journée
Dans la rue
Des voisins
Tu salues
Ceux qui tiennent
N’est-ce pas doux
Ce printemps?
Sans les nuits
Tout est calme
Le jour est
Sans danger
Tu salues
Ceux qui restent
La nuit on cogne
Retiens ton souffle
Attends qu’ça passe
Ils s’en iront
Ça cogne plus fort
Puis ça arrête
Tu sens les larmes
Couler sur tes joues
Les jours sont calmes, mais là, on entend crier
Tu te d’mandes si tu devrais rejoindre tes amis
T’as fait des réserves, mais l’important, tu l’as oublié
Le gouvernement n’est pas clair : Es-tu danger?
Aucun signe d’un retour à la normale
Et c’est la principale inquiétude
Le jour on ne parle que de faire rouler l’économie
Mais les rues se vident et ça les rend plus dangereuses
On les appelle les insomniaques, c’est dommage
Car ni toi ni ton voisinage n’arrivez à fermer l’œil
Le jour est
Sans danger
Ferme ta porte
Douce journée
Enferme-toi
Des voisins
Isole-toi
De ceux qui tiennent
N’est-ce pas doux
Ferme les rideaux
Confine-toi
Tout est calme
Le jour est
Sans danger
Ferme ta porte et ferme la lumière
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3. |
Chapitre 3
03:06
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Il semblerait que la solution tarde à venir
Est-il possible que ce monde soit irréversible?
De plus en plus de gens arrêtent de travailler
D’autres valeureux au moins s’enferment la nuit
Aucun remède à l’horizon, l’État fait moins d’apparitions
Ceux qui tiennent aux rassemblements ont de moins en moins d’ami.e.s
Heureusement, tu as les outils pour ton nouveau hobby
La barricade
Tu es inessentiel et ça depuis longtemps
Tu fais les cent pas, les yeux collés sur ton écran
Les conspirationnistes forment la majorité
Très difficile de savoir qui tient la vérité
Aucun remède à l’horizon, l’État fait moins d’apparitions
Ceux qui tiennent aux rassemblements ont de moins en moins d’amis
Dehors, on s’en fout de ta peur, on s’en fout de ta vie
On s’en fout de ta peur, on s’en fout de ta vie
Les sirènes se font entendre, mais il y’a pas de presse, au matin les corps sont encore là
Les sirènes se font entendre, pas de presse, au matin les corps sont encore là
Les sirènes se font entendre, mais y’a pas de presse, les corps sont encore là
Les sirènes se font entendre, pas de presse, au matin les corps sont encore là
C’n’est pas une première pandémie pour l’humanité
Mais ce mal qui court fait courir, hurler et tuer
Plus personne ne se moque des étranges attroupements
Le cœur n’est plus à rire, quand on a vu le sang
Souffle court et peur en sourdine, tout ça est maintenant de routine
Tu te surprends à regarder les stats avec détachement
Toi qui avais si peur des cris maintenant tu te méfies du silence
Dehors, on s’en fout de ta peur, on s’en fout de ta vie
On s’en fout de ta peur, on s’en fout de ta vie
Les sirènes se font entendre, mais il y’a pas de presse, au matin les corps sont encore là
Les sirènes se font entendre, pas de presse, au matin les corps sont encore là
Les sirènes se font entendre, mais y’a pas de presse, les corps sont encore là
Les sirènes se font entendre, pas de presse, au matin les corps ne sont plus là
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4. |
Chapitre 4
02:56
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Mode action
T’as la motivation
Ils courent plus vite que toi,
mais ton souffle plus long
Y’a d’l’espoir
Si t’es encore debout
Il n’est pas trop tard
Pour fuir l’abattoir
Plein d’ressources
D’aplomb et de courage
motivé.e par course
le mouvement te soulage
Tu y crois
Tu pourras te défendre
Mettre le feu aux toits
Rebâtir dans les cendres
Est-ce l’aube?
qui te rend si positif
ou bien est-ce la lame
de ton canif
Tu cherches
Parmi les ruines et les corps
Des restes de repas
Les lambeaux d’un trésor
Le jour
Dans le trajet des provisions
Tu fais des détours
espères un compagnon
La nuit
Tu retournes dans ton nid
Les cris sont nombreux
Tu rêves aux silencieux
Les cris sont nombreux
Tu rêves aux silencieux
Où sont
Ceux qui ont peur qu’on les trouve
Qui formeraient ton clan
Qui partageraient ta gourde
Reste-t-il
Des gens qui tiennent le coup
Qui ne veulent pas se rendre
Qui sont toujours debout
Tu risques
Une analyse positive
Après tout, tu respires
Vivant malgré la crise
Tu penses
Qu’il est possible de survivre
Si une armée du sud
Est toujours bien solide
Possible
Que lorsque la neige tombera
Ils tomberont eux aussi
Et toi tu resteras
Qui sait
Peut-être qu’un vaccin est en chemin
Que les laboratoires
Le révèleront demain
Pour vivre
Tu acceptes d’y croire
Tu prends par la main
Ce qui te reste d’espoir
C’est vrai
L’humanité est toujours là
Tu en es la preuve
Ne te décourage pas
Mode action
Y’a d’l’espoir
Plein de ressources
Tu y crois
Est-ce l’aube?
Tu cherches
Le jour
La nuit
Où sont-ils?
En reste-t-il?
Tu risques
Tu penses
Possible
Qui sait
Pour vivre
C’est vrai
Est-ce l’aube?
Tu y crois
Plein de ressources
Pour vivre
Qui sait
Y’a d’l’espoir
Mode action
C’est vrai
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5. |
Chapitre 5
05:46
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Ce matin, au réveil, tu sais qu’il est trop tard
Tu n’es plus la personne que tu étais hier
Tu as soif, tu as faim, mais ce tiraillement n’est rien
Tu t’inquiètes de ce qui t’attire
Cette envie de détruire te prend
À quoi bon résister puisqu’apparemment
Tu y es
Tu y es
Autant te laisser aller
Autant te laisser aller
La planche et les clous qui tenaient ta barricade te serviront à frapper
Autant te laisser aller
Autant te laisser aller
Nul besoin de verser ces larmes
Tu t’es rendu jusqu’ici
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Tu ne sais pas si ta famille est toujours ici
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
Tu voudrais appeler ta famille
Trop tard, il ne te reste que des cris
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6. |
Chapitre 6
03:57
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Le jour est sans danger
Mais la nuit est délicieuse
On nous fuit, c’n’est pas poli
La baston est merveilleuse
Sans idéologie
Nous sommes libres et formidables
Et cette couleur dans vos crânes
Elle est vraiment incroyable
Hummm
Nous ne sommes pas si différents
Nous jouons au même jeu
Courons dans la même direction
Nous chats et eux souris
Dans un monde si gris
Qui pourrait nous en vouloir
D’aimer une si belle couleur?
Dans un monde si froid
Qui pourrait nous en tenir rigueur?
Mmm, si bon si bon
Le plus sombre de la nuit
L’aube et l’aurore aussi
Laisse-nous entrer
Laisse-nous entrer
Nous brisons nos pauvres poings
Sur cette barricade
Nous irons jusqu’à y déchirer nos visages
Nous ne vous laisserons pas
Enfermé.e.s
Abandonné.e.s, à vous-même
Rejoignez-nous
Si ce n’est pas cette nuit
Nous reviendrons demain
Ou le surlendemain
Nous ne sommes pas si différents
Nous jouons au même jeu
Courons dans la même direction
Nous chats et eux souris
Dans un monde si gris
Qui pourrait nous en vouloir
D’aimer une si belle couleur?
Nous ne sommes pas si différents
Nous jouons au même jeu
Courons dans la même direction
Nous chats et eux souris
Dans un monde si gris
Qui pourrait nous en vouloir
D’aimer une si belle couleur?
Dans un monde si froid
Qui pourrait nous en tenir rigueur?
(Laisse-nous entrer)
Nous ne sommes pas si différents
Nous jouons au même jeu
(Laisse-nous entrer)
Dans un monde si gris
Qui pourrait nous en vouloir
D’aimer une si belle couleur?
(Laisse-nous entrer)
(Nous ne sommes pas si différents)
(Nous ne sommes pas si différents)
Dans un monde si froid
Qui pourrait nous en tenir rigueur?
(Nous ne sommes pas si différents)
(Laisse-nous entrer)
Dans un monde si gris
Qui pourrait nous en vouloir
D’aimer une si belle couleur?
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La Fièvre Montreal, Québec
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La Fièvre est un duo dark art-pop montréalais qui promet
des frissons, des chaleurs et quelques rêves délirants.
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La Fièvre is a dark-art-pop duo from Montreal promising mad chills, blazing heat and delirious dreams.
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